Il est établi que notre consommation en tant qu’individu joue un rôle dans nos émissions de gaz à effet de serre. Et souvent, il y a un argument qui revient souvent. C’est que soit on continue à consommer comme d’habitude et « on vit normalement », soit on consomme moins (pour réduire notre empreinte carbone donc) et « on vit comme des pauvres ». Mais cela n’est pas vrai. Cet argument fallacieux s’appelle le faux dilemme. Il « consiste à présenter deux solutions à un problème donné comme si elles étaient les deux seules possibles, alors qu’en réalité il en existe d’autres. » Ici, on ne nous laisse que deux choix, dont un est fait pour être plus acceptable que l’autre (consommer comme d’habitude). Alors qu’évidemment, il y a bien plus de choix possibles.
Un autre choix existe. Celui de vivre « normalement », et pas dans la pauvreté, avec du confort, mais en consommant moins, et en limitant grandement ses émissions de gaz à effet de serre. Consommer moins ne veut pas dire vivre comme un pauvre.
Voir l’article de Wikipédia sur le faux dilemme
La plupart de celles et ceux qui font un effort pour le climat vivent très bien, heureux.heureuses, avec tout ce qu’il faut de confort et de sécurité. Ce sont des gens tout-à-fait normaux, venant de tous horizons, et qui ont juste décidé de faire certains gestes pour changer les choses. Les gestes que l’on peut faire au quotidien sont multiples. Certains ont un petit impact, et d’autres ont un très gros impact sur notre empreinte écologique. Ça ne demande que peu de temps, et permet souvent de faire des économies.
Voir le site « Ça commence par moi » qui répertorie les petits et grands gestes pour s’engager pour l’environnement
On peut arriver à presque 0 déchet sans pour autant « vivre comme un pauvre ».
Voir la vidéo Brut de Zero Waste France : « Ne rien acheter de neuf en 2018, c’est possible ? »
Voir la vidéo Brut d’Aline, qui vit presque sans plastique, ni déchets
Voir la vidéo France 3 d’une famille qui a réduit ses déchets de 90%
Voyager autrement qu’en avion, ce n’est pas « vivre comme un pauvre ».
Voir l’article du site Flightfree UK : « Evelina Utterdahl: Earth Wanderess » (anglais)
Voir l’article du blog Etramping : « Comment voyager sans voler » (anglais)
C’est si l’on ne fait rien contre le changement climatique que nos modes de vie sont menacés. Plus que notre confort même, c’est notre sécurité qui est dans la balance.
Le changement climatique pourrait coûter 20 000 milliards de dollars à l’humanité, d’après un article paru dans Nature de chercheurs de l’université de Stanford et du Bureau national de recherche économique, à Cambridge (Massachusetts). Et d’après le célèbre rapport de l’économiste Nicholas Stern, « le changement climatique affectera les éléments de base pour les populations autour du monde : l’accès à l’eau, la production de nourriture, la santé, et l’environnement. Des centaines de millions de personnes pourraient souffrir de la faim, des manques d’eau, et des inondations des zones côtières alors que le monde se réchauffe. » « Si nous n’agissons pas, les coûts généraux et les risques liés au changement climatique seront équivalents à la perte d’au moins 5% du PIB mondial chaque année, maintenant et pour toujours. Si un plus grand éventail de risques et d’impacts est pris en compte, les estimations des dommages pourraient monter jusqu’à 20% du PIB et plus. En contraste, les coûts de l’action – réduire les émissions de gaz à effet de serre pour éviter les pires impacts du changement climatique – peuvent être limités à environ 1% du PIB mondial chaque année. »
Pour l’économiste, tous les pays du globe seront affectés, et si nous n’agissons pas, nous risquons « une perturbation majeure pour l’activité économique et sociale, à une échelle équivalente à celle des grandes guerres et de la dépression économique de la première moitié du 20ème siècle. Et ce sera difficile voire impossible de revenir sur ces changements. »
Consommer moins, émettre moins, et lutter contre le changement climatique peut nous permettre d’éviter que nos conditions de vie se détériorent.
Voir l’article du Figaro sur les bénéfices économiques du respect de l’accord de Paris
Voir le rapport « Stern Review: The Economics of Climate Change » de l’économiste Nicholas Stern (page vi et vii)