Une étude a montré que l’arrivée des ONG n’a rien changé aux flux de migrants. L’augmentation des flux de migrants est antérieure à l’arrivée des ONG. En Méditerranée occidentale, une augmentation de 46 % du nombre d’arrivées a été enregistrée, alors qu’aucune opération de sauvetage n’était déployée dans cette zone.
Que les ONG soient là ou non, les migrants tenteront la traversée. Ils ont déjà dépensé leurs économies et risqué leur vie dans le désert ou en Libye.
De la même façon, ces accusations avaient été faites à l’encontre de la vaste opération de sauvetage « Mare Nostrum ». Cette opération a été remplacée par Triton, une opération de surveillance proche des côtes de l’U.E., par l’agence Frontex. Triton n’a rien changé au nombre de traversées : le nombre de morts par noyade, par contre, a augmenté.
Voir le premier article de Libération
Voir le second article de Libération
Voir l’article du blog Mediapart, du sociologue Eric Fassin
Est-ce qu’on dit que les ambulanciers et urgentistes encouragent les prises de risques, les accidents, les tentatives de suicides ? Que les pompiers encouragent ceux qui jouent avec le feu ? Faut-il supprimer les ambulanciers et les pompiers pour décourager la prise de risque, et donc les accidents ?
Le plan des partisans de l’interdiction des ONG en Méditerranée semble se résumer à cela : les morts par noyade dues au manque de secours en mer vont décourager les prochains migrants de traverser, et de se noyer. C’est donc l’idée d’un « mal pour un bien ». Il faut un certain nombre de morts pour en éviter d’autres à suivre.
Voir le dessin des Indégivrables « Le problème, si on vous sauve … »