Les femmes battues ou abusées sont sous l’emprise, et vivent dans la crainte de leur compagnon. Leur estime d’elle-même est au plus bas. Elles sont isolées et ne savent pas vers qui se tourner.
L’emprise est un processus qui s’installe lentement et progressivement. Marie-France Hirigoyen, psychiatre, explique que « les premières violences ne sont jamais physiques. L’agresseur commence par des attaques, des disqualifications, qui minent la confiance en soi de la victime. Il lui répète qu’elle est incapable, la rabaisse, jusqu’à ce qu’elle finisse par le croire. Les mécanismes d’emprise dans le couple sont comparables à ceux à l’œuvre dans une secte. […] C’est le principe de l’impuissance acquise. A force de ne rien pouvoir faire pour modifier cette situation, la victime la subit. »
Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, explique également que « face à un danger trop important, certaines victimes entrent en état de dissociation traumatique. C’est une forme de sidération. Le cerveau, pour se protéger, va faire disjoncter la réaction émotionnelle. En résulte une forme d’anesthésie, les victimes ressentent un sentiment d’étrangeté, ont l’impression d’être à distance de l’évènement. Cette disjonction en modifie également le souvenir. »
Voir l’article de Psychologies « Violences conjugales : pourquoi est-il si difficile de partir ? »
Voir l’article de Elle « Violences conjugales : 10 femmes témoignent »
Voir l’article de Magic Maman « Témoignage : j’ai été victime de violence conjugale »
Voir le clip des Fatals Picards « Gros con »