Climat, Transports

« L’avion ne pollue pas beaucoup plus que les autres modes de transport. »

L’avion pollue 10 à 70 fois plus qu’un TGV, et 5 à 10 fois plus qu’un autocar, toutes émissions cumulées, même lors d’un trajet de quelques centaines de kilomètres.

L’avion pollue souvent moins qu’une voiture avec une seule personne, mais plus qu’une voiture ayant plusieurs passagers.

Pour ce qui est des émissions de CO2 émises lors du trajet, elles sont, d’après la Direction Générale de l’Aviation Civile, d’environ 100 grammes de CO2 par kilomètre et par voyageur pour les vols domestiques. Celles du TGV ne sont que d’environ 22 grammes. Ce qui donne, pour un trajet Paris-Marseille-Paris : 176 kg de CO2 émis par passager en avion contre 48 kg en train.

Les récentes données de 2018 publiées par la SNCF ainsi que par le gouvernement semblent davantage créditer les déplacements ferroviaires, puisque l’empreinte CO2 d’un TGV serait de seulement 4,2 kg sur ce type de trajet. Son empreinte au km, quant à elle, est réduite à 2,4 grammes. Celle de l’avion (vols intérieurs) est revue à la hausse (172 grammes).
Voir le site Data.gouv.fr
Voir le site de la SNCF

Aux émissions de CO2 il faut ajouter d’autres facteurs, pour déterminer l’impact environnemental d’un moyen de transport. Il est en effet indispensable de prendre en compte le véhicule (fabrication), les infrastructures (tunnels, ponts, etc.) ainsi que l’origine de l’énergie utilisée (source et type d’émission après utilisation).

Par exemple, la part des infrastructures dans l’empreinte carbone d’une ligne ferroviaire peut varier de 31 % à 85 %. Néanmoins, l’électricité utilisée dans ce domaine est peu carbonée en France car elle provient essentiellement de l’énergie nucléaire.

En outre, l’avion rejette en plus du CO2 de la vapeur d’eau ainsi que des oxydes d’azote (producteurs d’ozone). L’impact de ces derniers sur la qualité de l’air est davantage négatif car ils sont émis directement dans la haute atmosphère.

On constate également que ce sont les courts voyages qui sont les plus polluants du fait que l’avion consomme en plus grande quantité du carburant au décollage et à l’atterrissage. Cette consommation sera également proportionnelle à la taille de l’avion.

Si on prend l’exemple d’un trajet de 1000 km (500 km aller, 500 km retour) : l’avion et la voiture sont les modes de transport les plus polluants. L’avion (vol régional ou court-courrier) émettra entre 145 et 241 kg de CO2 par passager, la voiture (avec une seule personne à bord), 171 kg et la moto 136 kg. L’autocar tire son épingle du jeu avec une émission moyenne de 58,5 kg de CO2.

Bien évidemment, ces valeurs peuvent fluctuer en fonction du nombre d’occupants à bord de chacun de ces transports et du déroulement du trajet. Ainsi, la pollution générée par une voiture peut varier en fonction de la présence d’embouteillage et l’utilisation de la climatisation.
Voir l’article de TerraEco « Train ou avion : qui pollue le moins ? »
Voir l’article de Consoglobe « Les modes de transport les moins polluants »
Voir l’article du site E-RSE « Contrairement aux idées reçues, l’avion pollue souvent moins que la voiture« 

Qu’en est-il du transport maritime ? Les navires marchands et les bateaux de croisière utilisent principalement du fioul lourd. Ce carburant, sous-produit du pétrole, émet en grandes quantités des particules fines, des oxydes d’azote et des oxydes de soufre. Si les émissions ne sont pas filtrées, celles-ci peuvent atteindre une teneur en soufre plus de 3 000 fois supérieure à celles des carburants utilisés par les voitures et les camions.
Voir l’article du Monde « La pollution du transport maritime plus dangereuse que celle du transport automobile »

Même si des programmes d’optimisation technologique et technique sont en cours afin de réduire les émissions de CO2 des avions; le transport aérien fait partie, avec la voiture et le bateau, des modes de transports les plus polluants.

Par Julie Ferio

2 thoughts on “« L’avion ne pollue pas beaucoup plus que les autres modes de transport. »

  1. Exact l avion rien en pollution tout s en va dans l espace immense des planètes et finit par disparaitre

    1. Les émissions de CO2 de l’avion restent dans l’atmosphère terrestre malheureusement. Outre celles-ci, il faut aussi prendre en compte, comme l’écrit le cabinet de conseil Carbone 4, que l’aviation « a un impact au-delà de l’émission de GES due à la combustion d’énergie fossile, via de nombreux processus physico-chimiques dans l’atmosphère. Le principal impact hors-CO2 de l’aviation est l’effet des trainées de condensation qui apparaissent dans le sillage des avions. Ce sont les fameuses traces blanches que l’on peut apercevoir dans le ciel. Elles peuvent devenir persistantes dans une masse d’air suffisamment froide et humide puis évoluer en nuage cirrus (nuage de glace) selon les conditions météorologiques. Ce type de nuage a un effet globalement réchauffant sur le climat. »
      https://www.carbone4.com/analyse-faq-aviation-climat

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