Pourquoi répondre aux idées reçues

Vous avez encore « perdu foi en l’humanité » la dernière fois que vous êtes allé.e voir les commentaires d’un article d’un site d’information.

Commentaires acerbes, cyniques, haineux, écrits sous le coup de l’émotion, de mauvaise foi, incorrects, sans fondements, agressifs, quand ce ne sont pas tout simplement des intox. On trouve de tout sur internet. Que ce soit sur les sites d’infos, les forums, ou les réseaux sociaux.

Alors oui, mais que faire ? Répondre ? On ne va pas faire changer d’avis les plus extrémistes du jour au lendemain.

Peut-être que ce sera difficile. Mais il y a une majorité silencieuse qui, comme vous, lit, mais ne commente pas. Qui aimerait pouvoir démêler le vrai du faux. Qui risque de croire des choses fausses. Qui aimerait s’exprimer, mais ne le fait pas. Pour ne pas tomber dans le conflit, et par peur de se faire insulter. Alors on laisse dire.

Ce n’est pas si grave que ça après tout ?

Il est bien possible que ça le soit. Une étude de l’Université du Wisconsin a prouvé que la lecture des commentaires changeait notre perception de l’article. Une autre étude de l’Université de Pennsylvanie a prouvé qu’une minorité engagée pouvait faire basculer l’opinion de la majorité. Et l’élection américaine a montré que l’enjeu se situait non seulement hors-ligne, mais aussi en ligne. Et ce sera de plus en plus le cas.

Internet est un formidable espace de débat démocratique, et de partage de l’information, où la parole peut s’exprimer librement. Il doit le rester. Mais il ne devrait pas devenir un espace occupé par la haine, l’intolérance et le mensonge.

Alors il faut le réinvestir. Il faut occuper le terrain. Ne pas laisser la place aux idées reçues.

Car si tout le monde a le droit de s’exprimer, cela veut dire que les paroles raisonnables, les messages bienveillants et informés, ont eux aussi droit de cité.

 

Répondreauxpréjugés.com vise à décrypter les préjugés, idées reçues et fausses, que l’on trouve le plus souvent sur le net.

Et surtout à proposer, avec un argumentaire thématique, des pistes de réponses. Ces réponses sont basées sur des sources en ligne, ainsi que sur des données factuelles ou chiffrées.