D’après les chiffres, on est très très loin d’une « invasion ».
Les dernières estimations de l’INSEE, qui devront encore être mises à jour, font état d’un solde migratoire (entrées moins sorties) d’environ 69 000 personnes par an. Cela représente 0,1% de la population française.
D’après le démographe Hervé Le Bras, le solde migratoire français est stable depuis une dizaine d’années. C’est surtout le solde naturel (naissances moins décès) qui participe à l’augmentation de la population française. Pour 2017, il était de 164 000 personnes, plus bas que les années précédentes. Le solde migratoire, sur l’ensemble de la population française et comparé au solde naturel, n’est donc pas très élevé.
Voir l’article de LCI sur le solde migratoire français
Voir les chiffres de l’INSEE sur le solde naturel français
Voir l’article du Nouvel Observateur sur les idées reçues sur l’immigration
Réfugiés : les demandes d’asiles (chiffres 2017) sont au nombre de 100 000. Si l’on accueillait tous les demandeurs, cela correspondrait à 0,15% de la population française (100 000 pour 67 millions d’habitants).
Voir l’article du Parisien
Quant à l’immigration clandestine, faute de données, il est difficile d’évaluer les entrées annuelles.
Cependant, le « stock », c’est-à-dire le nombre d’immigrés clandestins en France, est habituellement évalué entre 200 000 et 400 000 personnes. Ces chiffres ont encore été cités, par le démographe et ancien directeur de l’INED, François Héran, dans son livre paru en juillet 2018. Cela représente 0,6% de la population française. On est bien loin d’une « invasion ».
Voir l’extrait du rapport du Sénat sur l’immigration clandestine
Voir l’article de Paris Match avec l’interview de François Héran
Pour remettre les chiffres actuels pour la France dans leur contexte, quelques données intéressantes :
En 1979, en plein choc pétrolier, la France a accueilli 120 000 réfugiés “boat people” vietnamiens et cambodgiens (représentant alors 0,22% de la population française).
Voir le site de la Cimade
Au Liban, les réfugiés représentent 20 à 25% de la population.
Voir l’article du Monde
Voir l’article de RFI