Droits des femmes, Sexisme

« La femme était plus heureuse quand elle était au foyer. »

Cette idée voudrait que les femmes aient perdu en bonheur en quittant le rôle de femmes au foyer pour travailler, et entendrait que les femmes seraient donc « mieux à la maison ». Cette théorie évoque un passé jugé plus heureux, ou chaque genre aurait sa place, et évidemment, les femmes auraient moins de libertés.

Outre le caractère définitivement patriarcal et rétrograde de cette idée, non, les femmes n’étaient pas plus heureuses avant, lorsqu’elles n’avaient pas ou peu le choix. Aujourd’hui 75% des français.es sont heureux dans leur travail (données 2016).
Voir le rapport de l’IFOP

Faut-il rappeler que tout être humain a droit au travail ?
Voir l’article de Wikipedia

Faut-il rappeler que tout être humain a droit à l’indépendance financière ?
Voir l’article du Journal des Femmes « L’indépendance financière des femmes a (seulement) 50 ans »

5 thoughts on “« La femme était plus heureuse quand elle était au foyer. »

  1. Le travail des femmes et la plus grosse arnaque de notre ère.
    Les femmes ont été arrachées du foyer et de la protection de leur mari non pas pour être libres mais pour servir au capitalisme et à d’autres hommes qui les utilisent pour s’enrichir. Ce ne sont pas les féministes qui sont à la source de tout ca mais ce sont bel et bien les hommes. Ils sont bien contents d’avoir agrandi leur nombre d’eslcaves. En plus de cela les femmes sont plus minutieuse et font plus attention à ce qu’elles font au travail, c’est tout benef pour eux. Et on enjolive ca avec des pseudo discours féministes, de la liberté. Des slogan comme working girl super women etc…

    La femme était mieux quand elle était maîtresse du foyer et que l’homme s’occupait à ce que tout se passe bien pour elle et qu’elle puisse s’épanouir en s’occupant à la maison, avec les enfants et parfois avec une activité à côté (non salariale et qui n’avait rien à voir avec le capitalisme).

    C’est la plus grosse et destructrice des arnaque. Avoir enlevé à la femme sa féminité et son essence. Rendez les femmes triste et épuisées, faites les fréquenter le monde cruel des hommes et vous en verrez les conséquences. Tout le monde est malheureux aujourd’hui. Même les hommes qui autrefois pouvaient trouver un peu de repos, de déconnexion et de réconfort auprès de leur femme en rentrant chez eux ne ressentent plus ca aujourd’hui.

    La femme aujourd’hui est en burn out de tout, elle est débordée, stressée, épuisée mais on lui fait croire que c’est bon d’être une femme « forte et indépendante » et que ca serait honteux de s’en plaindre.

    1. Ce n’est pourtant pas ce que montrent les sondages, réalisés à des périodes différentes et dans des pays différents. Les femmes font même plus que les hommes état de leur satisfaction quant à leur emploi :
      https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0927537197000109
      https://workplaceinsight.net/women-happier-at-work-than-men-despite-the-gender-pay-gap/
      https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/les-femmes-seraient-plus-heureuses-que-les-hommes-au-travail_1754063.html
      En Inde, elles déclarent être plus heureuses au travail qu’à la maison :
      https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/health-fitness/de-stress/women-are-happier-at-work-as-compared-to-home-reveals-a-study/articleshow/68064109.cms

      Mais vous mettez le doigt sur un problème important, qui est l’exploitation par le travail des femmes (des hommes) aussi, les inégalités entre hommes et femmes au travail, et le fait que la sphère décisionnelle est encore trop masculine.

      Alors, pourquoi pas un monde du travail, rémunéré ou non rémunéré, au bureau ou à la maison, qui serait co-construit par les hommes et les femmes ? Où les femmes occuperaient des postes à responsabilités autant que les hommes ? Où les tâches ménagères seraient partagées à égalité ?
      Où chacun.e pourrait faire le choix d’une activité épanouissante, et ou l’exploitation serait bannie ?
      C’est peut-être plutôt ce monde là qu’il faut (continuer à) construire.

    2. Je partage cet avis.
      Pourtant j’apprécie mon travail mais je me sens plus en sécurité et plus épanouie à m’occuper de notre foyer, plus utile à m’occuper de notre enfant, et mentalement plus disponible pour m’épanouir au sein de notre couple/notre famille, j’aime prendre soin.
      La bienveillance dans le monde du travail a ses limites. D’ailleurs quand il s’agit de s’absenter pour un enfant malade comme ça arrive plusieurs fois en bas âge, la compréhension est très limitée, on a vite fait de nous culpabiliser de « lâcher l’équipe » et de nous demander si les grands parents peuvent prendre la relève. On s’immisce donc dans nos vies.
      L’égalité homme femme c’est très bien, mais le travail ne fait qu’accentuer cette différence entre hommes et femmes à bien des égards.

  2. Je viens de terminer un merveilleux livre sur le monde du travail: bullshits jobs de Graeber. Dans ce livre il explique que la majorité des gens déteste son boulot. Des féministes expliquent aussi qu’il faut arrêter de glorifier le travail comme moyen de libération des femmes. Elles défendent le droit au salaire ménager. Je suis d’accord avec cette théorie. Je pense que le travail des femmes et la montée des divorces arrangent bien les capitalistes qui peuvent compter sur cette main d’œuvre esseulée et souvent précaire. Le mariage est une protection. Pour ma part j’ai pu démissionner de mon boulot insupportable car j’ai un mari derrière qui assure. J’ai deux enfants en bas âge et je ne travaille presque plus malgré mon bac +6. Je suis tellement plus heureuse comme ça. Voilà mon témoignage.

    1. Merci de votre commentaire et de ce partage d’expérience. C’est vrai que comme vous le dites le travail peut être une aliénation et une souffrance, notamment avec les « bullshit jobs », ces emplois sans grande valeur ajoutée et qui manquent de sens.

      Certaines femmes comme vous préfèrent quitter leur emploi pour être à la maison, s’occuper de la maison et des enfants (et c’est un vrai travail en effet).
      Mais pour l’instant, les statistiques, en tout cas en France, ne semblent toujours pas aller dans le sens d’une majorité de personnes qui n’aiment pas leur emploi : « la majorité des travailleurs interrogés déclarent adorer leur emploi (52%), 33% sont mitigés et 15% ne l’aiment pas. ».
      https://www.charentelibre.fr/france/sondage-les-francais-aiment-ils-leur-travail-et-vous-10765992.php

      Ce que je voulais dénoncer, c’était surtout l’argument, à mon avis de mauvaise foi, et venant souvent d’hommes, disant que les femmes devraient être à la maison parce qu’elles y sont plus heureuses. Il me semble qu’ils sont plus préoccupés par le maintien d’un ordre social et d’une division genrée des rôles, plutôt que par l’épanouissement des femmes.

      Si c’est le cas pour certaines qui sont plus heureuses à être femmes au foyer qu’à exercer une autre activité, ce n’est pas le cas pour toutes. Et cet argument s’applique aux hommes aussi : certains hommes préfèreraient être à la maison plutôt que d’aller tous les jours faire un travail qui ne leur plait pas.

      L’important, c’est surtout qu’hommes et femmes soient égaux devant l’accès au travail, ou aux tâches domestiques.

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